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Fin des promotions choc sur les produits d’hygiène et d’entretien

Fin des promotions choc sur les produits d’hygiène et d’entretien

Les temps de promotions stratosphériques dans le secteur de la droguerie-parfumerie-hygiène (DPH) sont sur le point de prendre fin, avec l’entrée en vigueur de l’encadrement des promotions à partir du 1er mars. Cette nouvelle réglementation mettra un terme aux taux de discount fréquemment observés, parfois atteignant jusqu’à 70 %, 80 % voire 90 %. Alors que cette mesure est applaudie par les industriels pour rééquilibrer les négociations commerciales entre distributeurs et fournisseurs, certains acteurs du marché restent prudents quant à son impact sur la comportement des consommateurs.

Avec la fin des promotions choc sur les produits d’hygiène, les professionnels s’organisent

Plafonnement des promotions à partir du 1er mars

À partir du 1er mars, le taux de promotion sera plafonné à 34 % et le volume total promotionné ne devra pas excéder 25 %. Cette réglementation, issue de la loi Descrozaille du 30 mars 2023, intervient dans un contexte économique délicat marqué par l’inflation. Les consommateurs, déjà en train de revoir leurs budgets, pourraient être confrontés à des choix difficiles en termes de marques et de produits.

Des incertitudes concernant le comportement des consommateurs

Emily Mayer, directrice business insights de Circana, souligne que bien que l’encadrement des promotions ne soit pas nécessairement synonyme de catastrophe, il va certainement changer la donne. Les promotions massives, notamment sur des produits tels que les couches ou les lessives, généraient un trafic en magasin. Ces promotions agissaient également comme un moyen d’attirer de nouveaux clients vers les marques nationales. Avec ces changements, les consommateurs pourraient être amenés à se tourner davantage vers les marques de distributeurs (MDD) à la recherche de meilleures offres.

 


Quel impact sur les marques nationales et MDD ? 

Pour les grandes entreprises internationales, cette réglementation représente un défi majeur, les obligeant à repenser leurs stratégies marketing. Le plafonnement du volume des promotions à 25 % pourrait toucher des marques habituées à des niveaux bien plus élevés. Cette situation pourrait entraîner une perte de parts de marché au profit des marques de distributeurs.

Les PME, moins dépendantes des promotions massives, semblent plus confiantes face à ces changements. Certaines d’entre elles estiment même pouvoir rivaliser avec les grandes entreprises en proposant des produits innovants. Cependant, la concurrence sur le juste prix reste cruciale, et l’impact sur les ventes reste à observer.


Restaurer l’image de marque et la valeur réelle des produits

Au-delà des implications économiques, cette réglementation vise également à restaurer une image plus fidèle de la valeur réelle des produits. Les promotions massives ont souvent créé une distorsion de cette valeur, poussant les consommateurs à perdre la notion du prix réel des produits. Les industriels espèrent que cette mesure contribuera à stopper la dégradation de l’image de leurs marques.

Alors que la période d’observation commence, les entreprises devront faire preuve de créativité pour s’adapter aux nouvelles règles. La communication digitale, les offres de remboursement, les coupons de réduction et d’autres mécanismes créatifs pourraient devenir des leviers importants pour maintenir l’attrait des consommateurs sans enfreindre les nouvelles limitations.

En conclusion, la fin des promotions choc dans le secteur de la DPH marque un tournant majeur dans les stratégies marketing des entreprises. Alors que les grandes marques devront ajuster leurs approches, les PME voient cette réglementation comme une opportunité de rivaliser sur un pied d’égalité. Reste à savoir comment les consommateurs réagiront à ces changements et comment les entreprises sauront s’adapter pour maintenir leur attractivité sur le marché. La période à venir sera cruciale pour évaluer l’impact réel de cette réglementation sur l’industrie de l’hygiène et de la beauté.

Source : article LSA

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